Voyager en Ethiopie : 11 sites incontournables

Un voyage en Ethiopie, pays deux fois plus grand que la France, est une aventure unique qui peut prendre de multiples facettes, tant le pays regorge de paysages divers ! Voici, parmi tant d'autres, 11 sites ou lieux à voir, selon les régions dans lesquelles vous séjournerez.
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Voyager en Ethiopie demande un séjour d’une durée minimum de 10 jours pour bien en profiter. En effet, le pays est très grand, et il faut prévoir les temps de transport, même lorsqu’on ne parcourt pas le pays en entier !

Dans un article précédant intitulé « Les 3 incontournables d’un voyage en Ethiopie », j’ai tenté de décrire 3 traits de caractère des habitants de l’Ethiopie, qui rendent ceux-ci attachants.

Maintenant je souhaite vous en dire un peu plus sur quelques sites remarquables de l’Ethiopie. J’en ai retenu 11 dans cette présentation, même si ce grand pays (2 fois la France), en compte beaucoup d’autres, qu’ils soient naturels ou issus de la créativité des éthiopiens.

Il ne s’agit donc pas dans l’article présent de donner la liste de tous les beaux endroits de l’Ethiopie et pas davantage de procéder à une description exhaustive de chacun des 11 sites évoqués, mais de donner dans un minimum de pages, des points de repères rapides à celles et ceux qui envisagent de voyager en Ethiopie.

Voyager dans le Nord de l’Ethiopie

1. La capitale Addis Abeba

Voyager en Ethiopie ne se conçoit pas sans une arrivée ou un départ d’Addis Abeba « nouvelle fleur » en amharique. Dans la région Oromo, Addis Abeba est la capitale de l’Ethiopie. Située au centre du pays entre 2300 et 2600 mètres d’altitude, c’est une grande métropole de plus de 7 millions d’habitants, qui accueille le siège de l’Union Africaine depuis 1963.

Addis Abeba est un condensé de l’Ethiopie moderne et traditionnelle.
C’est une métropole moderne avec ses voies d’accès autoroutières, ses buildings et grands magasins, sa ligne et gare de chemin de fer, son grand aéroport rénové, ses hôtels internationaux, son université… C’est aussi une ville fière de son histoire et qui a conservé ses traditions.

Palais, musées et Eglises témoignent de la richesse historique de l’Ethiopie ; par exemple le musée national où est conservé le fossile de Lucy, la cathédrale Saint-Georges, le musée des martyrs de la Terreur Rouge…et bien d’autres.

Ses marchés sont à l’image du pays : colorés et pleins de vie, comme ceux de Shiro Meda où l’on peut acheter notamment des vêtements traditionnels, et l’immense Merkato, marché en plein air.

Sur les collines d’Entoto qui dominent la ville, sont à découvrir, le 1er palais de l’empereur Ménélik II, l’église orthodoxe Mariam et le centre national d’entrainement des coureurs éthiopiens.

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Myriam Church

De nombreux restaurants proposent une cuisine délicieuse et les cafés vous servent un petit noir à la hauteur de sa réputation internationale ! La dégustation du café (Buna) est ici l’objet d’un véritable rite….

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Miel et bière font aussi partie des produits nationaux ! Pour une information sur le caractère festif et convivial des boites de nuit à Addis, se reporter à l’article du blog intitulé « les 3 incontournables d’un voyage en Ethiopie », et pour la recette de l’injera consultez l’article du blog intitulé « l’injera : à la découverte du plat de base en Ethiopie ».

2. La région du lac Tana et la ville de Bahir Dar (Nord-ouest d’Addis)

C’est dans le lac Tana, à 1800 mètres d’altitude que le Nil Bleu prend sa source. Avec 70 kms de diamètre, c’est le plus grand lac d’Ethiopie. Vous vous rendrez en pirogue sur quelques-unes des nombreuses iles du lac qui abritent monastères et sanctuaires sur les murs et plafonds desquels de somptueuses peintures iconographiques racontent l’histoire de la Bible. Vous serez enchanté par la beauté et la sérénité de ces lieux.

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Monastère Ura Kidame Meret

Parmi les iles les plus connues, citons celles de Nerga Sellassié, Debré Mariam, Kebran Gabriel, Dega Estefanos, ainsi que la péninsule de Zeguié.

Vous y croiserez des pêcheurs sur leurs pirogues en papyrus et de nombreux singes et oiseaux (Pélicans, martin – pêcheurs, grues, aigles). Avec un peu de chance, vous apercevrez la partie émergée d’hippopotames.

Près du lac Tana, se trouve la ville de Bahir Dar où il fait bon séjourner et à partir de laquelle, outre les ballades sur le lac, on organise l’excursion vers les chutes grandioses du Nil Bleu auxquelles on peut accéder à pieds en franchissant un superbe pont suspendu.

Marché de Bahir Dar

3. Les Monts Simien (Région Ahmara)

Ils constituent un haut plateau du nord de l’Ethiopie. Le plus haut sommet du pays, le Ras Dashen y culmine à plus de 4500 mètres d’altitude. Un parc national de 22000 hectares y a été créé. On y trouve selon l’UNESCO l’un des paysages les plus spectaculaires du monde. Il est vrai que le panorama des montagnes et forêts s’étendant à perte de vue est saisissant. Les canyons impressionnent les promeneurs ou les amateurs de treks de plusieurs jours.

Panorama dans les Monts Simien

Les monts Simien nous offrent une faune particulièrement riche. Trois espèces endémiques y ont élu domicile : le babouin Gelada, le bouquetin d’Abyssinie et le loup d’Ethiopie. Si les 2 derniers cités ne se laissent pas observer facilement, vous rencontrerez facilement les nombreux Gelada qui se déplacent en bandes.

Plus de 180 espèces d’oiseaux combleront les ornithologues.

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Gelada (photo fournie par Simien Lodge)

4. Aksum : la ville chargée d’histoire (province du Tigray, 1100 km au nord d’Addis Abeba)

Cette ville est souvent présentée comme la plus ancienne d’Ethiopie et d’Afrique. Elle possède des sites archéologiques datant du 1er au 13ème siècle avant Jésus-Christ : obélisques, tombes royales, ruines de palais. A Aksoum, l’histoire se mélange avec les récits légendaires des relations entre la Reine de Saba et le roi Salomon. Ce qui est sûr, c’est que les obélisques et stèles témoignent de l’existence d’une civilisation ancienne ayant atteint un remarquable niveau de développement.

Plusieurs rois et empereurs d’Ethiopie ont été couronnés à Aksum. Dans ces conditions on comprend aisément que cette ville bimillénaire soit l’un des centres religieux de l’église éthiopienne orthodoxe et que ses sites soient inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO.

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Marché aux paniers

5. Le désert Danakil et le Dallol: la partie nord de la dépression Afar.

Bien qu’il s’agisse d’un des endroits les plus inhospitaliers du monde avec des températures pouvant atteindre 50 ° (à éviter entre mai et septembre), il ne peut pas décevoir ses visiteurs. Il est en effet extraordinaire à plus d’un titre.

D’abord il s’agit d’un site paléontologique de première importance. De nombreux fossiles d’hominidés y ont été trouvés, le plus célèbre étant celui de Lucy, vieux de plus de 3 millions d’années. Il fut découvert en 1974.

A une quinzaine de kilomètres de la frontière avec l’Erythrée, le paysage surréaliste du volcan Dallol dépasse l’imagination du peintre le plus extravagant avec sa palette de couleurs fluorescentes mariant les jaune, ocre, orange, vert, rouge. En langue Afar, Dallol signifie « désintégration » en raison de la présence des sources d’acides brûlantes qui prolifèrent ici avec les geysers.

A proximité du Dallol, vous ferez une incursion dans l’étonnant canyon de sel rose, où l’érosion a fabriqué de monumentaux piliers de sels atteignant jusqu’à 40 mètres de hauteur.

 A 70 kms au sud du Dallol, vous trouvez le volcan Erta Ale en activité éruptive permanente (altitude 613 mètres). Observons que le spectacle de son lac de lave incandescente n’est pas garanti car l’activité du volcan conditionne la délivrance de l’autorisation administrative obligatoire, et les conditions météorologiques ne permettent pas toujours la visibilité nécessaire. Ainsi à la date de rédaction du présent article, le lac de lave du volcan est invisible.

Il faut aller au lac Karoum (trentaine de kms au sud du Dallol), pour connaître l’activité millénaire de la région : l’exploitation du sel dans des conditions rudimentaires qui n’ont quasiment pas évolué. Ici les hommes scient puis découpent des plaques de sel de 10 kilogrammes, transportées à dos de dromadaires jusqu’à Mekelé, ville qui constitue le point de départ obligé de toute « expédition » dans cette région.

On mesure encore une fois, dans cette contrée hostile le courage du peuple éthiopien.

6. Eglises du Tigray dans le massif du Guéralta

La petite ville d’Hawzen perchée à 2100 mètres d’altitude, est le point de départ idéal pour la visite des églises troglodytes du Guéralta.

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Émotions assurées, qu’il s’agisse de la beauté des paysages et de l’ambiance de ferveur et de sérénité des lieux, ou des efforts parfois nécessaires pour atteindre ces lieux de prière bâtis près du ciel ! Ces nombreuses églises haut perchées offrent des panoramas époustouflants sur les montagnes et canyons environnants. Elles renferment des peintures iconographiques colorées de toute beauté sur leurs murs, plafonds ou colonnes.

Leur difficulté d’accès est variable : l’ascension menant à l’église d’Abuna Yemata nichée à plus de 2800 mètres d’altitude nécessite même sur un court passage, l’utilisation de cordes et baudrier fournis par le guide : qu’on se rassure un peu, nous partons de 2100 mètres…

Pour d’autres églises, le baudrier n’est pas nécessaire mais l’ascension reste sportive et nécessite de ne pas être sujet au vertige, c’est le cas de Maryam Korkor.

La marche pour arriver à l’église d’Abuna Gebre Mikael, demande des efforts, largement récompensés par les trésors de beauté offerts à l’arrivée !

L’accès peut être beaucoup plus aisée, avec même un escalier, comme pour rejoindre l’Eglise d’Abreha Atsbeha.

7. Les églises monolithiques de Lalibela

Il s’agit du site le plus connu de l’Ethiopie. La photo vue de dessus de l’église Bete Giyorgis en forme de croix grecque, est présente sur la plupart des sites des agences de voyage et blog de ceux qui ont voyagé en Ethiopie.

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Cette église de 22 mètres de hauteur (je devrais dire de profondeur, voir ci-après) est la mieux conservée et sans doute la plus belle du site.

En effet ce n’est pas une, mais 11 églises, certaines reliées entre elles par un réseau de tranchées et de galeries, qui composent ce « complexe religieux » unique au monde.

La particularité principale de ces églises, est d’avoir été creusées dans la roche de tuf volcanique rose, sous le niveau du sol, et surtout d’un seul bloc.

Les églises de Lalibela ont été taillées à partir du 12ème siècle sur l’ordre du roi Gebre Mesquel Lalibela qui a donc donné son nom à la ville nommée antérieurement Roha. C’est en raison de l’expansion de l’islam et des difficultés des pèlerins chrétiens éthiopiens à se rendre à Jérusalem, que ce roi a fait construire cette « nouvelle Jérusalem ». Le torrent qui sépare les églises a été baptisé « Yordannos », en référence au Jourdain. Les noms donnés à 2 églises, évoquant les lieux saints, montrent bien aussi, la volonté du roi de fonder à cet endroit une « réplique » de Jérusalem (église Bete Debre Sina pour le mont du Sinaï, et église Bete Gologota-Selassié pour le Golghota).

A la différence d’autres églises du pays, aucune peinture n’existe sur les parois volontairement épurées des édifices de Lalibela. Ils contiennent cependant de nombreux tableaux, tentures et livres sacrés.

Compte tenu de la dégradation des monuments, provoquée par l’érosion naturelle, certaines églises sont protégées depuis 2004 par des toits inclinés soutenus par des piliers conçus par des architectes italiens.

A 2600 mètres d’altitude, la cité est un haut lieu de pèlerinage et aussi de recherche pour les historiens, qui y opéraient des fouilles en 2012.

Lalibela n’a pas encore révélé tous ses secrets…la chronologie des travaux, leur déroulement et les techniques utilisées font l’objet d’hypothèses non confirmées à ce jour…

Voyager dans le Sud de l’Ethiopie et la région de Dire Dawa

8. La région de Dire Dawa et d’Harar

La ville de Dire Dawa (altitude 1280 mètres) a été créée au début des années 1900 par la compagnie du chemin de fer franco-djiboutien, alors qu’elle est le premier terminus de la ligne ferroviaire en provenance de Djibouti.

Dire Dawa ne donne pas l’impression d’être la 2ème ville la plus peuplée après la capitale : il est notamment très facile d’y circuler en voiture.

 Il est agréable de flâner dans le « quartier européen » de Gezira doté de larges avenues et d’immeubles en pierre, où sont notamment situés le musée et le palais. Vous pourrez y visiter l’ancienne gare ferroviaire et ses ateliers et même monter dans l’une des vieilles locomotives…

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Vous ne manquerez pas de vous rendre dans le quartier Magala avec ses petites maisons et ses rues étroites où vous trouverez le grand marché de la ville.

Des sites de gravures rupestres peuvent être visités dans la région. A une cinquantaine de kilomètres de Dire-Dawa, vous montez à Harar (altitude 1890 m).

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En chemin vous traversez Awaday qui est la capitale mondiale du khat, plante aux effets euphorisants et psychotropes principalement consommée dans les pays de la corne de l’Afrique. Etalées au sol, sur les camions, sur le dos des ânes, ou emportées par les passants, les bottes de khat sont partout ! Leur densité est telle, que leur odeur, pourtant assez neutre, pénètre dans votre voiture.

La ville moderne d’Harar s’est développée autour de la cité ancienne fortifiée.

Harar est parfois qualifiée de 4ème ville sainte de l’islam. Il est vrai qu’elle abrite 82 mosquées (dont 3 du 10ème siècle) et plus de 300 sanctuaires consacrés à des saints musulmans.

La vieille ville concentre les principaux centres d’intérêts. Il est très agréable de déambuler dans son dédale de ruelles, bordées de maisons peintes à la chaux aux tons de vert, bleu, rouge…ici les voitures sont interdites de circulation.

En bordure de l’une de ces ruelles, vous entrez dans la « maison d’Arthur Rimbaud ». S’il a effectivement vécu à Harar entre 1880 et 1891, le poète français n’a pas habité cette maison qui est en fait une sorte de musée à sa gloire.

Attraction célèbre :  perpétuation d’un cérémonial qui remonte à « la nuit des temps », le spectacle du repas des hyènes se tient la nuit tombée, éclairé par les phares d’une voiture ou d’un tuk-tuk…le spectateur, à condition de ne pas trop penser à la puissance des mâchoires de l’animal, peut aussi participer et lui donner un morceau de viande au bout d’un morceau de bois tenu dans la bouche…

9. Les lacs de la vallée du rift 

Ces lacs se situent de part et d’autre de l’une des 2 routes menant vers le sud, depuis Addis Abeba.

Le Lac Ziway :

Bordé de sycomores, il couvre plus de 420 km2, sa profondeur maximale ne dépasse pas 4 mètres. Ce lac est très poissonneux et ses rives abritent de nombreuses espèces d’oiseaux : pélicans, marabouts, cygnes, oies, ibis, aigles pêcheurs. On peut apercevoir des hippopotames à proximité des prairies qui le bordent.

Le Lac Langano :

Situé à 200 km au sud d’Addis Abeba, sa superficie est de 230 km² et il peut atteindre 40 m de profondeur. C’est le seul lac du pays où l’on se baigne sans crainte de contracter la bilharziose, il est bordé de quelques complexes hôteliers très confortables. Cet endroit est donc très prisé des habitants de la capitale qui ont les moyens financiers de s’en évader le week-end.

Les lacs d’Abijatta-Shalla :

Situés de l’autre côté de la route en face de Langano, ils font partie du parc national du même nom. La profondeur de Shalla dépasse 260 mètres à certains endroits alors celle d’Abijatta ne dépasse pas 14 mètres.

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Baigneuse, et lavage du linge aux lacs Abijatta – Shalla

Les sources d’eau chaude au nord du lac d’Abijatta utilisées par les populations locales, constituent l’attraction de cette réserve dotée par ailleurs d’une faune variée : phacochères, gazelles et chacals. Vous y observerez de nombreux oiseaux : pélicans, marabouts, hérons, ibis. L’envol des flamants roses au-dessus du lac d’Abijatta offre un spectacle sublime.

Les sources d’eau chaude du village de Wondo Genet :

Sur la route des lacs, à proximité de la ville de Shashemene, vous ne regretterez pas le séjour dans l’écrin de verdure de Wondo Genet, où vous profiterez comme la population locale des bains et douches prodiguées par les sources d’eau chaude bien connues ici.

Piscine alimentée par les sources d’eau chaude à Wondo Genet

Le lac d’Awasa :

Il a donné son nom à la ville éponyme construite le long de ses rives, qui est animée et très agréable avec ses boutiques et salons de thé, où d’excellents jus de fruits sont servis.

Tilapias, perches du Nil et poissons-chats, pêchés la nuit, sont vendus au marché le matin. Ce marché aux poissons est une attraction qu’il ne faut pas manquer.

Les lacs Chamo et Abaya :

Ces lacs sont dominés par la ville d’Arba Minch  (« 40 sources » en amahrique) qui est considérée comme la porte de la vallée de l’Omo. Le lac Abaya se distingue par la teinte rouge cuivrée de ses eaux : cette couleur est causée par des suspensions ferrugineuses. La bande de terre séparant ces 2 lacs est nommée « le pont du Paradis ». Le panorama sur les 2 lacs depuis Arba Minch est superbe.

En ces lieux, des crocodiles, des hippopotames, et des pélicans peuvent être observés.

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Hippopotames du Lac Chamo Grand Rift ETHIOPIE

10. Les Monts Balés

A l’est d’Awassa, à moins de 400 kms au sud-est d’Addis Abeba, s’étend sur près de 2500 km², le parc national des monts Balé. Cette zone de très hauts plateaux est réputée pour ses nombreux parcours de treks sur un ou plusieurs jours, et les paysages y sont grandioses. La présence par endroits d’orgues basaltiques montre que le site a été un volcan à une époque reculée de son histoire.

De nombreux endroits remarquables sont aussi accessibles en voiture. La route la plus haute d’Afrique vous amène de Goba jusqu’au plateau du Sanetti surplombé par le mont Tullo Deemtu : il culmine à 4377 mètres d’altitude, c’est le 2ème sommet d’Ethiopie.

Grace à ses nombreuses rivières, les pêcheurs de truites trouveront ici leur bonheur.

Chasseurs d’images d’animaux, ornithologues et amoureux de la nature en général, seront comblés. L’isolement de cette région associé à ses spécificités géologiques expliquent le nombre important d’espèces endémiques tant animales que végétales qui peuplent les monts Balé.

La flore aussi y est remarquable : les étonnantes lobélies, dotées d’une hampe pouvant atteindre 9 mètres de hauteur, ne poussent qu’ici.

La présence de très nombreux rongeurs, attire des rapaces que l’on peut observer en plein jour, comme l’aigle royal ou la grande buse augure.

Les monts Balé sont le territoire entre autres, des baboins, nyalas (antilope endémique) genettes, et bien sûr de l’emblématique loup d’Abyssinie gravement menacé de disparition.

11. Les tribus du sud-ouest de l’Ethiopie

A environ 800 kms au sud-ouest d’Addis , vous irez à la rencontre des tribus de la vallée de l’Omo. Chacune a ses coutumes.

  • A Dorzé et plus haut à Chencha (3000 mètres d’altitude), se trouve le territoire de l’ethnie des Dorzés près de la rive ouest du lac Abaya. Ici le marché se déroule les mardi et samedi. Les habitations traditionnelles en forme de ruches géantes évoquent des éléphants. Les dorzés excellent dans le tissage et la poterie.
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  • A Jinka, vous ferez la connaissance de l’ethnie Ari, dont les membres sont cultivateurs, éleveurs et aussi apiculteurs.
  • Les tribus Surma et Mursi vivent dans le parc Mago non loin de Jinka. Ces tribus sont renommées en raison du plateau labial en argile porté par les femmes (jusqu’à 18 cm de diamètre). Les scarifications pratiquées couramment montrent la force et le courage des hommes, et la beauté des femmes.
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  • la tribu Hamer vit à Turmi dans la partie sud du delta de l’Omo; elle tire ses ressources de l’agriculture et échange ses produits sur les marchés. Les femmes vêtues de robes en peau de vache décorées de cauris, portent de grands colliers de coquillages et sont coiffées de tresses enduites d’argile rouge. Les hommes portent eux des coiffures d’argile surmontées de plumes d’autruche.
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  • Dans la même zone à Murulle, les Karo se couvrent le corps avec de l’argile et des dessins tracés à la craie blanche. Les peintures corporelles rituelles marient le blanc, le vert, le noir et le rouge
  • Encore plus au sud à Omorate tout près de la frontière avec le Kenya, on trouve les Dassanech; les femmes de cette tribu arborent de magnifiques cheveux tressés dans un mélange de beurre et d’argile..
  • A plus d’une centaine de kms au ,nord est de Turmi, le peuple des Konsos a aménagé les collines de ses villages en terrasses fertiles où ils cultivent coton et millet. Vous y admirerez les falaises de Gesergiyo sculptées par l’érosion que les locaux comparent aux gratte-ciels de New-York.

Les marchés du sud constituent un support important de l’économie locale et l’événement social le plus important de la semaine. Le marché des hamer de Dimeka, les mardi et samedi (30 kms au nord de Turmi) permet d’acheter sorgho, coton, tabacs, bijoux, chaussures, vêtements. Au marché de Key Afer, le jeudi, sont échangés outils, bétail, fruit et légumes. A Weyto sur la route entre Turmi et Konso, se tient chaque samedi un marché où commercent Tsemai, Ari et Benna.

J’espère que cet article vous permet de vous rendre compte de la diversité des choses à voir et à faire en Ethiopie ! Vous retrouverez quelques uns des sites décrits ici dans les séjours proposés sur le site Africorne, et bien entendu, nous sommes à votre écoute afin de vous préparer un voyage sur-mesure en Ethiopie !

8 réponses

    1. Bonjour Annick
      10 jours est à notre sens la durée pour un séjour permettant la visite d’une région complète avec des déplacements en 4×4, étant précisé que ce mode de transport dans ce pays est un des centres d’intérêt du voyage.
      Mail il est bien sûr possible de partir en Éthiopie pour un nombre de jours moindre, si on limite le nombre de sites ou si on privilégie les déplacements en avion, car des aéroports sont disséminés sur tout le territoire.
      Le mieux est donc de contacter Africorne Travel qui élaborera votre voyage en fonction du nombre de jours dont vous disposez.

  1. La découverte de tels sites et la rencontre de nombreuses ethnies en compagnie d’Alain, guide d’un grand professionnalisme et d’une extrême gentillesse, ne peuvent que laisser un souvenir impérissable.

  2. Bonsoir, comment fait-on pour communiquer avec les habitants durant le voyage, doit-on parler l’anglais ou il y aura un traducteur ?

    1. Bonjour Laura

      Merci d’avoir visité le site d’Africorne Travel. Plusieurs ethnies peuplent l’Ethiopie, cependant l’amharique est la langue administrative du pays et celle qui est parlée par le plus grand nombre de personnes. Mais rassurez-vous, vous n’aurez pas à apprendre cette langue, puisque l’anglais est couramment parlé par les professionnels du tourisme et de nombreux éthiopiens. En outre, sur quelques sites la présence d’un guide éthiopien permet de faire le lien avec la population locale.
      A bientôt j’espère pour un séjour en Ethiopie !

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